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Colette, mon amie, ma soeur
18 avril 2010

Ma solitude

18 avril 2010

Cette solitude qui parfois me pèse

Colette,

Je t'écris parce que tu me manques.  Parce que ton ouverture et ta solide affection me manquent.

Tu sais, hier soir, je me sentais si seule. 

Je ne pouvais pas et j'ai choisi de ne pas partager mon chagrin de perdre Michel Chartrand avec qui que ce soit de mon entourage.

Je ne pouvais dire que je souffrais de perdre, par son départ,  tout un pan de ma jeune vie adulte, Surtout la perte de mes buts, de mes rêves pour moi et pour le Québec.

Hier, j'ai un peu plus enterré mes idéaux et mes rêves d'un Québec solide, indépendant, soucieux de l'autre. Un Québec-pays.

Déjà de constater ce qu'est devenu le PQ c'est assez pour me démotiver.  Et puis, nous avons perdu Falardeau et maintenant Michel...

Oh, je sais bien Colette que tu t'y intéressais de loin.  Que c'était moi qui était la plus militante des deux. Et c'était bien normal.

Tu es partie au bon moment.

Tu ne verras pas la lente décrépitude dans laquelle nous plonge allègrement nos politiciens.  Tu ne seras pas offensée de voir les femmes voilées complètement défaire ce que nous avons mis tant de temps à obtenir:  notre liberté d'aller et venir partout les cheveux au vent, celui-ci caressant  ou crispant la peau de nos visages.

Tu es partie en t'inquiétant pour tes enfants.  Mais ils vont bien Colette.  Je les aime

Si tu savais comme tu me manques!

Mais peut-être es-tu là tout près à savoir que je souffre. Que je suis désabusée.

Et que  je me sens seule. Même parmi le monde.

Je n'ai pas écrit sur le forum. Pourquoi j'écrirais? 

Des fois, je suis comme Chartrand... je dérange au cube.

J'ai eu au moins Facebook oû 2-3 personnes sont intéressées et sont même aussi impliquées que moi.

Cette solitude qui pèse n'a pas pour unique origine le manque d'intérêt de mon entourage.  Elle est parfois là sans raison apparente.

On est toujours seuls.  Mais ça c'est une autre histoire.

Qu'il me suffise de te dire qu'hier, je me sentais bien isolée dans mon petit semi-détaché.

Et je sais que ce n'est que temporaire.  Cela passe comme le reste, comme la vie.

Et non, je ne suis pas déprimée.  En tout cas, pas une vraie déprime.  Juste un ras-le-bol de constater.

Je n'ai pas beaucoup communiqué avec mes connaissances et amis afin d'en parler car je ne voulais pas sentir le désintérêt dans leur voix.

Même Sylvain était plus préoccupé par le hockey et les Canadiens que par le scandale du PLQ et des funérailles de Chartrand.

Il s'y intéresse mais beaucoup moins que moi.  Il est tout de même né en 1965!

Alors, cette semaine, je n'ai rien écrit sur le forum.  Je ne m'y sens plus aussi bien qu'avant.  Je prend mes distances.

Oh, je ne dis pas que je n'écrirai plus. J'ai besoin d'une ou deux personnes qui soient de VÉRITABLES amies et pas juste des amies facebook...

Ca viendra.  Mais ma belle Colette, si tu pouvais m'aider un peu.

A trouver une vraie copine, une qui ne me dise pas quoi faire, quoi penser et qui ne me juge pas, peu importe mes choix, peu importe la tangente que ma vie ou mes idées peuvent prendre, cela m'aiderait à supporter cette absence de toi, si lourde parfois.

J'aurais voulu que tu sois encore avec nous.  Mais, si tel était le cas, nous verrions-nous comme avant?  Nous côtoierions-nous plus qu'avant?

Nous avons laissé la vie, la course folle nous éloigner et heureusement que toi et ta maman avez eu l'idée brillante de nous réunir une fois par mois afin de passer du temps ensemble.

J'ai du chagrin ce matin Colette.

Du chagrin de t'avoir perdu, d'avoir perdu mes illusions sur les québécois, d'avoir perdu René Lévesque, Pierre Falardeau et Michel Chartrand...

Si tu veux Colette, reste près de moi, en autant que cela ne nuise pas à ton retour vers la Lumière.

Je t'aime (est-ce nécessaire de l'écrire?)

Ta soeur.

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